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ACCUEIL

Je m'en approche et frappe en répétant :

- Il y a quelqu'un…

Une pendule éloignée sonne un coup. Je regarde ma montre. Il est une heure. Je me demande si je dois repartir sans pousser plus avant mon intrusion. C'est trop bête. Je frappe de nouveau, répète ma question, toujours sans réponse. J'avance alors la main, saisit la poignée, hésite, la tourne lentement. La lumière dans mon dos projette mon ombre un mètre en avant mais c'est un noir profond qui lui succède. Rien de l'espace devant ne m'est révélé contrairement à mon attente. Une légère vibration, là devant, me fait faire un pas et la porte claque derrière moi.

Un éclair blanc me blesse les yeux et quand je les ouvre un vol de petits oiseaux blancs traverse un ciel bleu sans nuage. Une petite brise chaude agite les palmes des cocotiers accompagnée par le doux bruissement du flux et du reflux de la mer qui fait rouler le sable blanc. Je fais un saut en arrière ma main dans le dos cherchant la poignée de la porte. C'est le rugueux d'un tronc de cocotier que je trouve à la place. Je me retourne d'un bloc et je vois une végétation luxuriante là où devrait se trouver un mur de pierres et une porte.

Ébahi, bouleversé j'ai tout d'un coup très chaud. Ça c'est normal, je suis sous les tropiques (où un endroit comme çà) avec un gros pull et un blouson chaudement rembourré. Je m'assieds dans le sable, ferme les yeux, me passe les mains sur la figure. Mais quand je les enlève le soleil est toujours là et j'entends le doux ressac de la mer. Je reste ainsi prostré quelques minutes. Comment vais-je prévenir mes amis? Ce ne devrait pas être ma première interrogation. Je ne rêve pas, comment savoir….

3/13

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