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ACCUEIL

Quelques lacets plus loin se profile un faîtage bas. En m'approchant je distingue une maison de plein pied constitué de petits volumes de pierres accolés. Le reflet de la lune sur les vitrages indique des fenêtres. Aucune ne laisse filtrer de lumière. Pas de voiture, pas de chien ou une quelconque indication d'occupation. Pourtant les volets sont ouverts. Vais-je réveiller les occupants? Quelques secondes d'hésitation... Je frappe trois coups secs, il n'y a pas de sonnette. Sans réponse. Je réitère plus longuement sans succès. Machinalement j'empoigne la poignée et la manœuvre. La porte s'ouvre doucement. Je la laisse aller hésitant sur la conduite à tenir. Seul un triangle de lumière lunaire au sol diffuse une pale clarté sur un trou sombre. J'appelle...

- Il y a quelqu'un...

Je recommence plus fort.

- Il y a quelqu'un...

Je penche le buste en avant à l'intérieur. Mes yeux s'habituent à l'obscurité et je devine une salle, des formes indistinctes, des meubles sans doute.

En même temps une bouffée de chaleur m'indique que la pièce est chauffée, donc habitée. C'est cette chaleur gaspillée qui me fait pénétrer à l'intérieur et refermer la porte. L'imposte vitrée diffuse trop peu de lumière pour distinguer quoi que ce soit. Le dos collé au battant de bois je promène ma main droite sur le mur et je trouve un interrupteur. Je l'actionne . Une suspension révèle une salle assez grande aménagée de façon champêtre, table et bancs de bois, murs blancs, dalles d'ardoise au sol. Sur un coté une grande cheminée ancienne, vide. Le genre petite ferme bien réaménagée, avec confort moderne. La chaleur est dispensée par des radiateurs électriques qui jurent un peu. Les poutres massives sont apparentes au plafond. A gauche dans un mur de pierres une porte est la seule autre issue.

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