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Derrière lui en retrait une femme et un enfant m'observe.

Je tourne la tête. Je suis au sol dans ce qui parait être une chambre.

Je suis torse nu, avec mon seul pantalon! Je suis revenu. Je demande l'air hébété :

- Quel jour sommes-nous?

- Jeudi 27 décembre. Pourquoi?

C'est le jour de mon départ en week-end. Avec ma barbe ils doivent me prendre pour un clochard. Je me lève hésitant.

- Venez-là.

L'homme me conduit dans la pièce attenante que je reconnais comme le séjour de la maison ou je suis entré lorsque je suis tombé en panne.

Ce que j'essaie d'expliquer. Mon interlocuteur n'est pas convaincu. Forcément torse et pieds nu en hiver c'est plus qu'étrange.

Je fouille dans ma poche. J'ai toujours ma clef de voiture suspendue au coupe ongle.

Mes hôtes forcés après des questions et des réponses incomplètes m'ont prêté un pull et des chaussures. Ils ont aussi appelé la gendarmerie. A ma demande j'ai pu prévenir mes amis qui sont venus me chercher et ont du attendre que les gendarmes en aient terminé avec moi. Ils étaient plutôt suspicieux mes réponses évasives ne pouvant les convaincre. Il n'y avait ni vol ni effraction dans la maison. Après s'être assurés que je n'étais pas recherché ils m'ont confiés à mes amis.

Il parait que la barbe me va bien. Je vais la garder.

Le week-end de fin d'année s'est passé. Je n'ai parlé à personne de cette expérience incroyable. J'en arrive certains jours à douter de l'avoir vraiment vécu. Mais je garde là sur mon bureau un coquillage retrouvé dans une de mes poches aux circonvolutions compliquées.

Je n'irais jamais sous les tropiques.

13/13