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Je reviens à mon point de départ. C'est la présence de la collection de coquillages et du reste de mes vêtements qui me l'indique. Rien n'a changé. Le soleil, la mer, le sable tout comme au "premier" jour. En fait un seul et même jour interminable. Je regarde la mer. Jusqu'à l'horizon.

Bien sur, la solution est là. Je m'engage doucement dans l'eau d'un pas tranquille pour trouver l'issue que j'avais jusqu'à présent refoulée dans mon esprit. Je commence à nager calmement tout droit. J'ai su rapidement que c'était la seule solution sans vouloir y penser. D'ailleurs que va-t-il se passer? Je vais peut être me retrouver de nouveau sur la plage? Ai-je le "droit" de me supprimer? Si je suis un cobaye ce doit être prévu. Il faut pourtant essayer. Si je suis mort, je ne peux pas mourir une nouvelle fois. Je vais donc nager jusqu'à épuisement et m'anéantir dans l'océan. C'est la seule solution que j'ai trouvé.

Tout en nageant je repense à ma vie "d'avant". A mes amours, mes amis. Ce n'était pas une vie extraordinaire mais c'était la mienne. Avec des hauts et des bas. Un rien pantouflarde peut être. Mais confortable. Un peu trop sans doute. Des visages de femmes aimées, des moments heureux m'accompagnent. Je nage lentement sans à coup dans cette eau chaude et apaisante. J'ai une velléité de retourner m'allonger sur le sable.

Mais non. Je chasse cette idée et je nage en pensant a des moments agréables et sans heurts. Je suis maintenant loin de l'île. Je n'aurais pas la force de revenir. J'ai cassé ma chaîne.

Une main me secoue vigoureusement. J'ouvre les yeux. Un homme à la mine sévère me demande :

- Qu'est ce que vous faîtes là?

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