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Les éléments du drame se mettent en place en s'emboîtant comme les pièces d'un puzzle. Le souriceau n'est pas vraiment conscient du danger. Sinon il aurait déjà filé sous le canapé à droite. Mais maintenant Melle. Simpson est à bonne distance et contrôle toute la zone de repli de l'animal. Un éclair de triomphe et un petit rictus cruel traverse son visage chiffonné. Elle lève doucement le tisonnier au dessus de sa tête. Le mouvement semble déjeté mais la main est sure et ferme. La souris perplexe sur la conduite à tenir s'est arrêtée. Elle hésite encore. Tout semble calme. Mais le tisonnier progresse encore dans sa courbe élévatrice et s'approche de son asymptote. Il faut remarquer que les plafonds de Melle. Simpson sont bas. Économie voulue sans doute par un architecte soucieux plus de rentabilité que de volume. Le tisonnier une fois levé, il ne reste que quelques centimètres pour atteindre le plafond. A cet instant tout semble joué. L'œil de Melle. Simpson est clair, elle est sure d'abattre précisément l'arme fatale sur la souris immobile.

C'est sans compter sur les voies de la providence qui sont comme chacun le sait, impénétrables. Souvenons-nous. M. Da Silva à préférer aller au pub avant de livrer sa cliente. La suspension, orgueil de Melle. Simpson, qui fait le désespoir de Melle. Hélène, la femme de ménage, par tous ces petits morceaux de verre à astiquer, est encore dans la camionnette de l'homme à tout faire. Au centre du plafond, dans une rosace de stuc, pendent deux petits bouts de fil. Tout est en place ou presque. Le tisonnier maintenant au plus haut entre en contact avec les fils malencontreusement dénudés. Coupable M. Da Silva, qui sans imagination pensait que ceux-ci ne présentaient pas de risque à cette hauteur. Et pourtant...

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