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Présent

D'après le docteur elle est décédée le matin au vu de la rigidité cadavérique. Mais l'autopsie en dira plus. Un gros hématome à la tempe et une déchirure peu profonde de la joue marque le visage blanc. Un rictus figé suppose une mort peu paisible. Un lourd tisonnier à manche chantourné gît à coté de la victime et provient sans conteste des ustensiles rassemblés près de la cheminée. Ils ont au manche des décorations identiques. Sa présence incongrue à coté du corps dans cette pièce parfaitement ordonnée attire l'attention. L'été vient de commencer, la cheminée n'est plus en service et tout est soigneusement disposé. Comme dans les autres pièces, ce que constate le lieutenant en parcourant la petite maison. Au rez de chaussée comme à l'étage tout est parfaitement rangé. A l'évidence le vol n'est pas le mobile du crime.

Le lieutenant fait un tour rapide à l'extérieur de la maison. C'est une petite maison mitoyenne sur deux niveaux. Comme toutes celles de la rue elle a un petit jardin devant et un autre plus grand derrière. L'accès arrière à partir de la cuisine est fermé à clef. Pas de carreaux brisés. La femme de ménage qu'il a interrogé, avant de venir sur place, a indiqué qu'elle a ouvert comme d'habitude avec ses clefs avant de découvrir le malheur. L'agresseur a donc refermé derrière lui. Ce ne peut être qu'un familier.

Le policier n'est pas un habitué des affaires compliquées. C'est d'ailleurs son premier crime dans ce district paisible. Il va pouvoir montrer à ses supérieurs ses capacités. Heureusement cette affaire semble sans difficulté. Une vieille femme agressée par quelqu'un quelle connaissait.

2/7

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